BATY Michel

 

Hivernage Dumont d’Urville 1966
Mécanicien centrale
Hivernage Dumont d'Urville 1968
Chef centrale

Campagne d'été Dumont d'Urville 1970

Technicien polyvalent

 

 

Michel BATY est décédé le 8 février 2012 à Ploemeur (Morbihan) à 71 ans.

C'est avec beaucoup de peine et d'émotion que j'ai reçu la nouvelle. Michel nous a quitté le 8 février dernier. Ses obsèques civiles se sont déroulées le 11 février. Il m'avait annoncé sa terrible maladie en novembre dernier afin de me mettre en garde, cancer dû à l'amiante, maladie professionnelle reconnue chez les mécaniciens.

Brave Michel toujours le « Grand Frère ».

Michel est né le 30 décembre 1940 à Pagney (Jura). Mécanicien de formation il entre aux EPF en 1966 pour participer à TA 16, l'année des fusées « Dragons ». Il participe à la préparation des véhicules pour l'EGIG avec un autre mécanicien Jean-Pierre Renard (un autre de mes excellents amis décédé en 1976 dans un accident d'avion dans la forêt du Gabon avec son épouse et ses deux fillettes). C'est à ce moment que nos chemins se croisent. Nous allons vivre durant pratiquement un an des moments assez extraordinaires. Il est un peu notre « Grand Frère » à Jean-Pierre et à moi.

C'est après avoir accompagné mes deux camarades au Bourget en décembre 1966 que j'écris ma lettre de motivation aux EPF. Il m'a, ils m'ont convaincu.

Il part comme mécanicien de centrale. Puis il repart pour TA 18 comme chef de centrale. Nous nous retrouvions entre deux expéditions au siège et en particulier pour les « Pots mémorables » de l'amicale. Pas moins d'une centaine avec femmes, parfois enfants, se trouvaient réunis. Mais aussi parfois des soirées initiées par la gent féminine du siège autour d'une fondue. Et avec sa voix de titi parisien il apportait un plus à l'ambiance chaleureuse et amicale qui régnait dans le premier sous-sol.

Nous ne nous retrouverons qu'une fois sur le terrain pour la campagne d'été de 1970. Nous avions auparavant effectué un stage aux Ets Spair à Douai, pour nous former au montage du bâtiment 42. Je me souviens encore de notre soirée à Courtrai ! Ta bonne humeur Michel était communicative.

Michel en rentrant a pris la gérance d'une station service à Drancy. Là encore il s'est donné à fond et c'est certainement ici qu'il a inhalé cette poussière mortelle. Malgré des heures de travail incroyables, il trouve encore avec Maria, son épouse, la force et le courage de construire sa maison. Deux enfants voient le jour, Violette et Michel. Il abandonne la station et se dirige vers l'électromécanique. D'abord salarié il crée sa propre société. Son fils lui succède lorsqu'il prend sa retraite en 1999. Il se retire à Ploemeur dans sa maison refaite, elle aussi, par lui même. Il prend malgré tout un peu de temps pour s'adonner à une autre passion : la pêche.

Adieu Michel on t'aimait, tu sais.

Georges Gadioux (JoJo)

 

(photo Georges Gadioux)

 

 

 

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