Au pôle nord

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Description

Conan Doyle, un chasseur de baleines dans la mer du Groenland ? Cet auteur britannique (1859-1930), connu pour ses romans policiers qui ont fait frissonner de plaisir nos parents et grands-parents – Le Chien des Baskerville, Les Aventures de Sherlock Holmes, plus d’une soixantaine d’ouvrages – avait décidé, à vingtet-un ans, d’interrompre des études de médecine à Edimbourg, pour partir avec une expédition baleinière du port de Peterhead, en Écosse, pour voir… Et ce fut, dit-il lui-même, « La première aventure extraordinaire véritable de ma vie ».

Les Éditions Paulsen, à Paris, se sont spécialisées dans la réédition, en traduction française si nécessaire, de textes ou peu connus ou devenus difficilement accessibles. Ce journal de Conan Doyle, dont le manuscrit appartient à la famille de l’auteur, a été publié en anglais par la British Library en 1912. Paulsen nous en offre maintenant la version en français. Conan Doyle s’astreignit à tenir un journal chaque jour, qu’il soit ou non en forme. En 1880, donc, il embarque
comme greffier en même temps que médecin à bord du Hope, un baleinier arctique. Parti du nord de l’Écosse, le Hope passe devant les îles Féroé, devant l’île Jan Mayen, chasse dans la mer du Groenland devant le Spitzberg, et revient en Écosse après six mois de chasse. Conan Doyle rédige quotidiennement ce journal et l’émaille de nombreux croquis très suggestifs, presque naïfs.

Le monde au milieu duquel il se trouve est nouveau pour lui, mais très sympathique : ce sont des hommes souvent frustes, très travailleurs, courageux toujours. Il décrit les méthodes de pêche, assez cruelles et dangereuses ; il raconte les rivalités avec les autres navires qu’ils croisent sur le même terrain de chasse. Quelquefois, il évoque les paysages glacés entrevus, la mer se refermant sur le bateau, la violence du vent. Tout est nouveau pour lui, cependant il n’en tire aucun effet romantique : ce journal est exemplaire par son ton de simplicité, d’humilité même, devant des animaux et des éléments de la nature, violents et incontrôlables. Et dans une lettre adressée à sa mère au milieu du voyage, il écrit : « Je n’ai jamais été aussi heureux de ma vie ! ».

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Les carnets retrouvés du père de Sherlock Holmes. Par Conan Doyle. Postface : De l’Arctique à Sherlock Holmes, par Jon Lellenberg et Daniel Stashower.

Trad. de l’anglais par Charlie Buffet [titre original : Dangerous work, diary of an Arctic adventure, London, British Library, 2012] – Paris, Paulsen, octobre 2014 – 18 x 22,5 cm, 192 p., 100 ill. en noir et en coul., photos, couv. ill., cartes

ISBN 978-2916-552439.