HUMMOCKS

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Description

Malgré la tentation, impossible de passer sous silence ces deux pavés que la mare médiatique, passés les premiers et importants remous, devrait engloutir à jamais. Pour la première fois peut-être, impossible de venir à bout de cette lecture, muée, progressivement et temporairement, en un survol, un simple coup d’œil par crainte d’une over-dose d’adrénaline dont chaque page ou presque provoquait une violente décharge.

Lors du dernier trimestre de l’année passée, impossible d’échapper à Malaurie, dans la presse quotidienne ou périodique et à la télévision. Chapeau à celui qui a organisé la promotion du livre ! Triomphe de l’homme qui très tôt n’a voulu se reconnaître d’égal, s’est isolé, menant en solitaire une carrière que personne ne pouvait ainsi contrôler, n’a eu de cesse d’élever sa statue, de se tresser des couronnes de laurier, a le plus souvent bâti sa renommée sur celle des autres.

Plus c’est gros plus çà passe, affirmait outre-Rhin un certain ministre de l’Information et de la Propagande ; cette triste vérité renforce ma conviction que beaucoup de critiques ou de journalistes présentent des sujets ou des gens qu’ils connaissent bien mal ou pas du tout. Il n’est qu’à faire un choix dans les titres, souvent dithyrambiques, parfois ridicules, d’une quinzaine d’articles consultés. Malaurie y est qualifié de : grand témoin du pôle (Panda, WWF, Décembre 99), dernier roi du pôle (Libération, 14/12/99), étonnant voyageur boréal (Ouest- France, 18/10/99), roi de la banquise (L’Express, 30/09/99), un immémorial dans le siècle (Le  Point, 31/12/99), l’aventure boréale (La Croix, 2-3/10/99), Malaurie vous ouvre le monde secret des Inuit (Le Figaro Magazine, 02/10/99), Malaurie: je suis un esquimau blanc (Le Nouvel Observateur, 28/10/99), les mémoires du dernier grand explorateur de l’Arctique (Le  Monde diplomatique, octobre 99). Même Le Canard Enchaîné (06/10/99) y est allé de son coup de brosse à reluire !

Il n’y a guère qu’Annick Cojean, dans Le Monde du 11/11/99 qui ose égratigner l’idole, encore que son article (Jean Malaurie, l’esquimau d’orgueil) soit modéré (mais, plus acide, aurait-il été publié?): (…) Qui pose les questions et enchaîne les réponses, condamne, rugit, s’écoute, s’exalte. Il n’y a pas d’interview. C’est le maestro qui tient les rênes. Autoritaire, vaniteux, charmeur, fantasque. (…) Ses histoires sont rodées, parfaitement recyclées à la radio et à la télévision (…) Il parle de lui avec empressement. Il arrive même qu’il emploie la troisième personne. Par exemple : « un Jean Malaurie est au-dessus de toutes les factions » (…) Ambassadeur autoproclamé des Inuit (…) Il captive, il le sait. Mais la voix chaude devient tranchante lorsqu’on pose une question qui n’a pas l’heur de lui plaire. S’étonner, par exemple de son absence des principaux annuaires internationaux répertoriant les scientifiques spécialistes de l’Arctique (…) précipite une violente diatribe contre le piètre état de la communauté scientifique (…) (Il) n’accepte aucune confrontation avec d’autres scientifiques au cours de colloques internationaux ou dans des revues dotées d’un comité de lecture. Merci à Annick Cojean et au Monde, pratiquement les seuls dans le monde de la presse à être lucides sur le « cas Malaurie ». Rappelons que le 5 mai 1981, ce même quotidien avait publié un article dans le même sens, cosigné par J.F.Le Mouël, P.Plumet, J.Robert-Lamblin et B.Saladin d’Anglure: L' »effet Malaurie » ou les grandes illusions, lequel n’avait donné lieu à aucune poursuite, seulement une réponse peu convaincante dont l’origine ne laissait pas le moindre doute.

À ce qui précède pourraient être ajoutées bien des pages sur cet homme qui voulait, aux frais du Conseil Général, créer son musée personnel en Finistère (à la pointe Saint -Mathieu ou à l’abbaye de Daoulas, cf. Ouest-France du 22/01/96), qui, n’ayant pu faire ce qu’il voulait de la bibliothèque du défunt Centre d’Etudes Arctiques (défunt car on ne peut être le successeur de Malaurie) a vu son ego encore flatté par deux fois lorsque, finalement transférée à la Bibliothèque centrale du Muséum national d’histoire naturelle, elle fut baptisée Fonds polaire Jean Malaurie (il ne s’agit pourtant pas d’un don puisque constituée aux frais de l’EHESS et du CNRS) et qu’en ce lieu fut organisée l’exposition « Hommage à Jean Malaurie » (dans le cadre du « Temps des livres » – octobre 1995).

Dans ces quelques 1250 pages, ne vous étonnez pas de trouver des erreurs, parfois grossières, pléthore d’adjectifs possessifs et de pronoms personnels à la première personne dans les légendes des photographies : je mets mes notes au clair…je suis instituteur volontaire à…test que j’ai réalisé…ma classe…nous nous préparons…où j’ai conduit ma mission de consultant…notre mission…que je visite…j’ai déposé…mon matériel dont mon magnétophone…je suis un des conseillers… mon passeport…mes lieux de séjour…moi-même chef de mission…j’ai résidé… Vous y verrez aussi le héros photographié en compagnie de Papanine, Allègre, Chirac etc. De quoi vous plonger dans un état nauséeux.

  Tout ceci est déplorable car la documentation est abondante, voire surabondante. Mais comment accorder une quelconque confiance à celui qui l’a utilisée pour noircir tant de pages dans le seul but de se hisser sur un piédestal et, avec ses mémoires, de passer à la postérité. Si vous persistez à vouloir dépenser près de cinq cents francs pour acquérir ces deux volumes, ne venez pas m’en faire ensuite le reproche.

Benoît Tollu

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Jean Malaurie.

Juillet 1999, Plon, collection Terre humaine, 2 tomes, brochés, couvertures illustrées couleurs, 15, 5×24 cm.

Tome 1 : Nord Groenland-Arctique central canadien, 560 pages, 4 annexes,

ISBN 2-259-181194-5.

Tome 2 : Alaska-Tchoukotka sibérienne, 704 pages, 9 annexes

ISBN 2-259-18870-2.

Dans chaque volume : index, tables des illustrations et des cartes.

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