LES AMOUREUX DU PÔLE.

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LES AMOUREUX DU PÔLE.

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Description

Traverser de part en part l’océan Arctique par le pôle et en autonomie c’est ce que voulaient faire Arnaud Tortel et son compagnon Rodolphe André. Partis le 28 février 2000 de la côte sibérienne, leur tentative échoue cent un jours plus tard alors que près des quatre cinquièmes du trajet ont été parcourus en direction de l’île canadienne de Ward Hunt. Elle s’achève par une évacuation d’urgence sur Eureka, avec un hélicoptère venu d’Alert, île d’Ellesmere, suivie par l’affrètement d’un Twin-otter pour rallier Resolute, île Cornwallis (bonjour la facture !).

Le journal de bord proposé a été retouché, enrichi de réflexions sur la mort, la vie, le sens de la maladie, l’accès au détachement, l’amitié, l’amour au quotidien. En ce sens il tranche nettement sur ceux habituellement livrés, d’autant plus que pour moitié il est à trois puis quatre voix: celles d’Arnaud, de sa femme Lycia au QG en France, de Rodolphe puis de Thierry Robert, ami ayant participé aux opérations de sauvetage. Il s’en distingue aussi par l’absence totale d’illustrations, trop souvent prétextes à l’exhibition de faux héros. Texte parfois surprenant par certains développements moraux et métaphysiques, mieux compris lorsque l’on sait que Lycia enseigne le tai-chi et que son kinésithérapeute de mari est féru de médecine chinoise.

Comme cela est devenu de mise, l’expédition se veut au service d’une noble cause, en l’occurrence la paix, d’où l’appui de l’organisation Christiane Gugger Créations d’oeuvres pour la paix, laquelle semble avoir ses entrées à l’ONU. Au fur et à mesure de la progression sur la glace les bonnes intentions finissent par dépasser la mesure : …en innovant, en inventant une nouvelle manière de penser et d’agir, nous agissons pour l’ensemble de l’humanité… (p. 224), … en inventant un comportement radicalement nouveau dans ce type de situation, nous ouvrons la porte d’une nouvelle voie à l’humanité entière… (p. 225). Tout événement ou rencontre devient signe et sujet à interprétation. Autre pierre d’achoppement est la référence à une totale autonomie. Que devient-elle lorsqu’il n’y a pratiquement pas de jours sans contact(s) téléphonique(s) avec la base métropolitaine ou l’organisation de logistique polaire Cerpolex, suivie depuis son siège parisien à la base dérivante russe Barneo, en passant par le nord sibérien. Au fil des pages, une quarantaine de fois il est ainsi fait mention de Cricket, l’ami Christian de Marliave, aux compétences et justesse de jugement bien réelles, sans cesse sollicité. Le dépôt de bilan de la société Iridium avec interruption possible des télécommunications par son système de satellites semble devoir tout faire capoter. Cette dépendance véritable, tous ces rendez-vous, sur les ondes, avec des hélicoptères au quarante-sixième jour pour apporter du matériel et du ravitaillement au pôle quinze jours plus tard, ne sont-ils pas en contradiction avec l’esprit du projet ? En raison des difficultés tôt rencontrées celui-ci semble avoir été rapidement abandonné : un ravitaillement n’a-t-il pas été prévu dès le dix-neuvième jour ? Ces constatations n’ôtent rien au récit du raid dont les auteurs semblent avoir su tirer de multiples leçons.

Venons en maintenant aux petites récriminations d’usage. Sur la carte de l’expédition, la pointe de la flèche indiquant le parcours est située à contresens (p. 10). Une correction s’impose quinze pages plus loin (autre chose qu’à qu’elle même). Une arme à feu susceptible de tirer du plomb à oiseaux et des balles à ailettes n’est pas une carabine mais un fusil de chasse (p. 32). De la neige ne peut être salée (p. 45). Il est indiqué avec raison que Inuit est le pluriel de Inuk (p. 321, petit lexique), alors pourquoi lui adjoindre un s dans le texte ? Si crêtes et blocs se rencontrent sur la banquise, la présence de pierriers y est invraisemblable un mois après s’être éloigné des côtes (p. 130). Un ours énorme ne saurait être une jeune femelle (p. 132, 133). Il faut attendre la page 256 pour que soit enfin correctement orthographié le mot hummock. Une pulka ne se définit pas comme un traîneau tiré à bras (p. 322), d’autant plus qu’il est ailleurs fait mention de harnais de traction ; l’absence de patins, consécutif à sa forme initiale en coque, devrait au moins être signalée. Pour clore sur une note positive, citons encore les annexes techniques non dénuées d’intérêt.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Arnaud Tortel.

Septembre 2002, Albin Michel (Paris).

Broché, 14,5 x 22,5 cm, couverture illustrée, 5 photos couleurs sur couvertures, 1 carte, annexes, 336 pages.

ISBN 2-226-13475-1.

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