L’ART DU GRAND NORD

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L’ART DU GRAND NORD

Prix : 193,00

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Description

Les éditions Citadelles et Mazenod sont connues de tous les amateurs de beaux livres pour l’exceptionnelle qualité de leurs diverses collections: L’art décoratif en Europe, Art et nature, Les phares, L’art et les grandes cités, L’art et les grandes civilisations. Le trente-et-unième volume de cette dernière est consacré à l’Art du Grand Nord. D’ouest en est, le lecteur découvre ou redécouvre les trésors de l’art inuit, athapascan, algonquin, sâme, nord-sibérien et aïnou.

Ce volume ne pouvait être qu’oeuvre collective ; neuf spécialistes s’y sont attelés, de nationalités allemande, américaine, canadienne, danoise, norvégienne et française pour Jean-Loup Rousselot, notre compatriote qui travaille en Allemagne. Leurs contributions sont complétées par un texte de Madame Isabelle Monod-Fontaine : Les artistes du XXe siècle et l’art du Grand Nord.

Les auteurs ont été réunis par Malaurie dont la contribution se limite aux neuf pages d’une préface qui ne pouvait être que « visionnaire » pour ce livre « définitif », ce livre « fondateur ». Dans Télérama (N°2714 du 16/01/02, pp. 62-63), Michel Daubert m’a devancé. Notre appréciation étant la même, permettez-moi de reprendre quelques-unes de ses lignes. Pour la première fois au monde, voici l’art du Grand Nord présenté, sous la direction de Jean Malaurie soi-même (…) Mieux qu’un simple livre d’art, cette somme permet l’émerveillement, en pleines connaissances des causes – historiques, géographiques, anthropologiques, spirituelles – qui ont façonné l’humanité boréale (un million d’individus recensés à ce jour), dans sa pluralité et dans son unité culturelle. « On ne peut en effet comprendre l’homme, affirme Malaurie, fidèle à l’enseignement des Annales et de Fernand Braudel, si on ne le replace pas dans le long temps, avec naturellement une ample vision de l’espace dans la recherche des rencontres et des mélanges. » 

Ainsi commençait notre entretien… Tant Malaurie s’entend à « faire l’article » sur sa vie, son oeuvre – avec l’impétueux orgueil qui fait son charme brutal – qu’il suffirait de laisser ouvert les guillemets pour l’achever, l’article ! N’étant pas homme à laisser galvauder ses propos, Jean Malaurie souhaita le retravailler par écrit. Et nous a retourné un texte – de grand souffle ! – que dix pages de Télérama n’eussent pas suffi à contenir… De ce torrent de souvenirs héroïques, de visions mythologiques, de références scientifiques ou littéraires, d’extases naturalistes, d’engagements fraternels et d’imprécations contre la « civilisation » occidentale, il n’est pas possible de donner ici les quelques éclats rafistolés qui n’ont reçu que son consentement navré. Le lecteur intéressé retrouvera l’intégralité de ce texte sur www.telerama.fr (sans point final). Le « chapeau » de Daubert est explicite : Que les esquimaux et les malauristes exultent… et que les autres s’accrochent! Vous voilà prévenus, maintenant si le coeur vous en dit…

Il convient d’être reconnaissants à J.M. et à sa fidèle collaboratrice, Sylvie Devers, d’avoir initié cette collaboration, réuni ces diverses contributions. Et oublions ces quelques pages qui n’altèrent en rien la valeur de l’ensemble, gagneraient à être remplacées par un texte de l’authentique spécialiste française du chamanisme, unique élément qui, à travers le temps et l’espace, unit ces peuples du Nord et leurs arts.

De par ses format et masse (3,75 kg) l’ouvrage se déguste posé sur un support ou sur les genoux. La qualité des reproductions est supérieure à celle habituellement rencontrée. L’intérêt de la lecture est soutenu. Mais, il y a toujours un mais, pour être objectif il faudrait ajouter à ces louanges un nombre non négligeable de corrections et remarques. Elles ont été signalées à l’éditeur.

La majorité de celles affectant les textes ont vraisemblablement leur origine dans les traductions puisque sept sont adaptés de l’anglais, un de l’allemand. Quelques exemples suffiront : Comment une otarie ne compte (-t-elle) que quatre soies (p.30) ? Ces soies ne sont-elles pas des vibrisses, mais pourquoi quatre ? – Les lapins sont absents de l’Arctique, les lagomorphes y sont représentés par plusieurs espèces de lièvres et un ochotone (p. 114) – Des fanons sont confondus avec des vertèbres, des cornes avec des bois de caribou (p. 128, 135…), une carde avec un volant de fuseau (p. 284) – Par définition un ulu est LE couteau des femmes inuit (p. 192) – Le capelan n’est pas un saumon (p. 195) – Les dentales sont des mollusques (p. 285) mais certainement pas des dents (p. 325 et 365). Et cætera.

C’est au niveau des légendes que les remarques sont les plus nombreuses: les dimensions de nombreux objets, surtout ceux provenant de collections allemandes, manquent parfois – Les matériaux utilisés sont fréquemment indiqués de manières incomplète ou imprécise: l' »ivoire de baleine » provient-il d’une dent de cachalot ou de narval? L’ivoire de mammouth n’est pas une défense. L' »andouiller » (par définition ramification du merrain des bois des cervidés) est-il toujours du bois de caribou dans les objets présentés ? – L’appellation d’un même organisme varie parfois d’une légende à l’autre – Les représentations de certains animaux sont, à plusieurs reprises, mal interprétées :  un pinnipède porteur d’oreilles externes ne peut être un phoque mais une otarie (fig. 37), un ours « en vol » est en fait dans l’une de ses positions de nage, assurant la propulsion avec ses antérieurs, la direction avec ses postérieurs (fig. 109), le « boeuf » de la figure 122 est un boeuf musqué, le « cheval » de la figure 550 un cervidé, vraisemblablement un élan – Quelques définitions du glossaire seraient à revoir car inexactes ou trop restrictives (ex: ray-grass, scrimshaws…). Toutes ces petites vérifications et corrections auraient mérité d’être faites avant le stade ultime de la fabrication; souhaitons qu’elles le soient avant la prochaine édition.

Il reste à regretter que l’achat de ce livre ne soit pas à la portée de toutes les bourses et à remercier l’éditeur pour son bon accueil, alors que certaines de mes réserves lui avaient été au préalable exposées.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Ouvrage collectif (10 auteurs).

Octobre 2001. Citadelles et Mazenod (33 rue de Naples, 75008 Paris), relié toile sous jaquette illustrée, 25 x32 cm, près de 800 illustrations dont 380 en couleurs, 620 pages.

ISBN 2-85088 078-7

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