PAUL-ÉMILE VICTOR et la France de l’Antarctique

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PAUL-ÉMILE VICTOR et la France de l’Antarctique

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Description

Cet ouvrage bien documenté donne une approche particulière de la biographie de Paul-Émile Victor (PEV) en éclairant quelques points de l’histoire du personnage, ses activités, son itinéraire professionnel, ses problèmes personnels et relationnels, autant d’éléments parfois oubliés ou mal connus, lui-même n’en parlant pas… mais tout n’est pas dit, bien sûr.

L’auteur, François Garde, a exploité les écrits de PEV, des témoignages de ceux qui l’ont connu, les archives : son livre s’adresse à un large public amateur d’explorations ou d’aventures et particulièrement aux « anciens polaires » qui réagiront chacun avec sa sensibilité et en fonction d’expériences vécues.

Très tôt, PEV épris de liberté et détestant la routine et les règlements, cherche à fuir l’hexagone : deux hivernages au Groenland, puis un engagement militaire sous l’uniforme américain pendant la guerre, période au cours de laquelle il acquiert des compétences logistiques tout en se constituant des réseaux dans les milieux polaires.

Au lendemain de la guerre, la rencontre de trois alpinistes français rentrant du Spitzberg et désireux d’aller concrétiser la souveraineté française sur Terre Adélie, lui donne l’occasion d’ajouter l’Antarctique à ses projets au Groenland,et d’annoncer la naissance des Expéditions polaires françaises-Missions Paul-Émile Victor (EPF), structure privée informelle.

Après les premiers hivernages de 1949 à 1953, la création des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) en 1955, suivie de l’Année géophysique internationale (AGI) 1957-1958 lui permettront malgré les réticences des scientifiques, en particulier du R. P. Lejay, membre de l’Institut, d’obtenir pour les EPF une reconnaissance officielle. Sa position personnelle sera renforcée après la signature du Traité de Washington sur l’Antarctique, suite politique de la création du SCAR (Scientific Committee on Antarctic Research).

En 1960, la France a affirmé sa vocation scientifique en Antarctique. À la tête de son organisation, PEV instaure un système reposant sur quatre clefs :

– instauration d’une pratique de la relation utile avec les décideurs politiques ;

– communication efficace et très diverse vers le grand public (livres, conférences, télévision…) ;

– relations complexes avec les scientifiques l’incitant à constituer un « pouvoir logistique » distinct du pouvoir scientifique ;

– des hommes qui rendent possible l’aventure française en Antarctique.

Avant de quitter la direction des EPF en 1976 et de se retirer en Polynésie, PEV entame une conversion tardive à l’environnement, sa proposition de 1983 de proscrire toute activité économique en Antarctique ne sera pas entendue. Il faudra attendre, par-delà la convention de Wellington, la signature, du protocole de Madrid, le 4 octobre 1991, pour que toute activité d’exploitation des ressources minérales y soit interdite pendant 50 ans.

Depuis Bora Bora, lieu de sa retraite, il choisit de rester actif auprès des décideurs et se passionne pour la construction d’une piste aérienne en Terre Adélie et pour le convoyage d’icebergs vers l’Arabie Séoudite, mais ces projets ne se concrétiseront pas. Beaucoup de ceux qui l’ont connu auraient du mal à lui trouver un véritable métier compte tenu de ses nombreuses activités et passions… ethnologue, sans doute, du fait de son séjour chez les esquimaux et après la publication tardive des deux tomes de La civilisation du phoque en 1989 et 1993.Quoi qu’il en soit, il a su capter l’air du temps et obtenir le consensus de ceux qui avaient un intérêt dans la recherche polaire.

Ce livre permettra de ne pas oublier une figure marquante du vingtième siècle. Quelques passages sont incisifs, mais hommage lui est rendu : son talent médiatique et son opportunisme, parfois « en tirant la couverture à lui » ont permis aux EPF d’être reconnues, de se développer et de vivre, perpétuées par l’Institut français pour la recherche et la technologie polaires (IFRTP) devenu l’Institut Paul-Émile Victor (IPEV), et à la recherche polaire française d’atteindre la notoriété internationale qui est la sienne aujourd’hui.

Des lecteurs attentifs, en particulier Jean-Claude Hureau, nous ont fait part de leurs remarques à propos de ce livre :

Traité sur l’Antarctique (p.96 à 101) :

  • Ce sont les scientifiques qui, après l’AGI, ont consolidé la coopération internationale en Antarctique en créant le SCAR en février 1958, et qui ont poussé les gouvernements à s’entendre : ratification par 12 signataires le 23 juin 1961 du Traité qui avait été signé dès le 1er décembre 1959.
  • Il est faux de dire que ce Traité est un club aristocratique. Ce qui était vrai en 1959 ne l’est plus actuellement car 45 pays, représentant 80 % de la population mondiale, l’ont signé, même si 17 d’entre eux participant sans droit de vote aux réunions annuelles, ne sont que parties contractantes et non consultatives. Tous les grands pays, les plus peuplés, sont parties consultatives c’est-à-dire qu’ils effectuent réellement des recherches en Antarctique. Tous ces éléments d’information sont détaillés dans le dernier chapitre du volume Le monde polaire, mutations et transitions, présenté par ailleurs ci-dessus.

Statuts des EPF (p. 117) :

Il est écrit que les EPF ne sont pas une association de la loi de 1901. C’était vrai lorsque PEV dirigeait la structure, mais les statuts transformant les EPF en association loi de 1901 ont été déposés le 15 octobre 1985, faute de quoi elles n’auraient d’ailleurs jamais pu faire partie du GIS qui constituait l’IFRTP ni avoir un siège à son conseil d’administration, siège qu’elles ont toujours dans le cadre de l’IPEV.

L’affirmation de F. Garde peut faire croire au lecteur que les EPF ne sont pas une association, cela donne l’impression que sa documentation est ancienne et manifestement dépassée.

Victor et les scientifiques (p. 162) :

Selon J.C. Hureau, PEV n’a jamais exigé d’être co-auteur des publications scientifiques résultant des travaux réalisés en Terre Adélie. Il a lui-même beaucoup publié d’articles scientifiques et jamais PEV ne lui a demandé d’être co-auteur, même après leur campagne d’été commune en 1961/62 au cours de laquelle ils ont réalisé, avec les officiers du Magga Dan, le Pilote des côtes de Terre Adélie.

Quant aux photos réalisées sur le terrain, les contrats d’embauche, signés sans aucune arrière-pensée, stipulaient qu’elles appartenaient aux EPF et non à PEV.

Protocole de Madrid (p. 202) :

Il aurait été utile de mentionner que le protocole de Madrid, signé en 1991, n’a été ratifié qu’en 1999, c’est donc à partir de cette date que commence à courir le délai de 50 ans, soit jusqu’en 2049 et non 2041.)

En outre, il faut rappeler une « coquille » répétitive : il s’agit bien du « Traité sur l’Antarctique » (et non pas de l’Antarctique).

Signalons également (p 32) que c’est le célèbre Endurance et non l’Endeavour qui est le bateau de Shackleton.

Pour les années : 1947-1979 (p.75), « 1979 » semble une date douteuse, étant donné que PEV a pris sa retraite en 1976.

L’« ancien du Groenland » évoqué en p.94 est probablement R.Guillard et les  « trois de la station Charcot » sont J. Dubois, C. Lorius et R. Schlich.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

François Garde – préface de Claude Lorius

Ed. Audibert – janvier 2006 – broché – couverture illustrée – 14,5 x 22 cm

Repères chronologiques, bibliographie, abréviations, 3 cartes – 268 pages – 

ISBN 2–8474-90671.

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