Saint-Paul et l’île d’Amsterdam

L’arrivée à Saint-Paul

Réveil à 4 h ce matin au bruit des annexes du Marion Dufresne qui se mettent à l’eau. En ouvrant le rideau de ma cabine, j’aperçois le cratère central de Saint-Paul (6 km2), l’une des deux îles du district d’Amsterdam (55 km2). 37° de latitude, la température s’est sérieusement réchauffée, le climat océanique permet de laisser tomber la parka sur le pont du navire.

L’Austral, un langoustier est en train de pêcher ; il porte le même nom que celui qui abandonna six hommes et une femme enceinte sur l’île en 1930.

De ces « Oubliés de Saint-Paul », trois survécurent, l’enfant mourut au bout de quelques mois. L’armateur finit par être condamné par la justice française quelques années plus tard.

Vers 10 h, nous repartons en direction d’Amsterdam dont nous commençons à longer les falaises abruptes vers 13 h. La dernière base des TAAF à ravitailler, Martin-de-Viviès se dessine sur un flanc.

La relève et le ravitaillement du district de Saint-Paul et d’Amsterdam se prépare.Saint-Paul

Le monde des otaries

Saint-PaulL’île d’Amsterdam est le royaume des otaries. Dès que l’on pose le pied sur l’île, on le voit, on l’entend, on le sent, une forte odeur due aux hormones des mâles flotte en permanence dans les parages de la base et des colonies.

L’homme mène ses activités en restant prudent, les dents des otaries déchiquètent assez facilement le mollet étourdi.

On vient les admirer ou se circuler parmi elles, équipé d’un bâton pour maintenir une distance de sécurité.

L’autre artifice consiste à taper dans ses mains pour les faire fuir vers la mer.

Saint-PaulC’est notamment le cas à la cale lors des opérations de ravitaillement où elles cernent les hommes et les machines. Quoi qu’il en soit, les voir s’ébrouer, s’amuser et s’occuper de leurs petits est un spectacle rare et authentique.

La base Martin-de-Viviès passe au solaire

Saint-PaulElle n’a pas changé depuis mon dernier passage. Quelques aménagements l’on fait évoluer, néanmoins. Ici, aussi, le bâtiment de la réserve naturelle n’existait pas. Aujourd’hui, il comprend en outre une dépendance, la pépinière qui prépare les pousses de Phylica.

Elles seront replantées sur l’île lorsqu’ils arrivent à la maturité nécessaire. Cela demande près d’une année. Des rénovations ont eu lieu, mais sinon, j’ai retrouvé l’image que j’en gardais. Les problèmes d’eau demeurent.

Ils imposent une gestion économique de cette ressource rare. Les bâches constituent la réserve et le cas échéant le Marion Dufresne peut compléter en descendant quelques m3 supplémentaires.

La nouveauté est l’installation d’une centrale solaire de près de 800 panneaux pour alimenter la base en électricité.

Saint-PaulL’ensoleillement du district de Saint-Paul et d’Amsterdam présente suffisamment de potentiel pour fournir l’énergie nécessaire au fonctionnement et au déroulement des programmes scientifiques.

L’objectif est de passer à 1 semaine de groupe électrogène en été et 5 semaines en hiver.

Des belles économies de gazole en perspective.

Deux terrains ont été damés pour recevoir les plots en béton sur lesquels reposeront les panneaux solaires. Une près de l’ancienne DZ hélico, l’autre près de l’église.

L’amaepf sur base

La base était surchargée, seuls 9 couchages étaient disponibles en incluant une cabane et autant de personnes ont pu dormir à Martin-de-Viviès. En revanche, l’OPEA s’est arrangé pour nous faire descendre deux jours de suite, le temps de l’opération de ravitaillement qui a été écourtée d’une journée sur demande du préfet en raison d’un motif impérieux.

Contrairement à Port-aux-Français où j’ai pu présenter l’amaepf à Totoche, le soir avant le diner, à Amsterdam, les conditions ne s’y prêtaient pas.

Le représentant s’est contenté d’échanger avec le DISAMS et lui a rappelé l’importance pour la revue polaire et australe de recevoir des informations concernant la vie sur le district.

Il a promis d’en faire parvenir lorsque l’activité sera plus calme au cours de sa mission.

Des randonnées en dehors de la base

Saint-PaulComme sur les autres districts, les agents de la réserve naturelle nous ont accompagnés pour ces quelques heures de marche qui permettent de se dégourdir les jambes. La première fois que je suis venue sur l’île d’Amsterdam, fatigué par mon hivernage, j’étais resté sur base et avais consacré mon séjour à partager avec mon collègue olivier, DISAMS sortant, sur les difficultés du poste de chef de district.

Cette fois, j’ai participé à toutes les sorties. J’ai pu ainsi découvrir Ribaud qui surplombe une colonie d’otaries.

Le lendemain ce fut Antonelli, sa vue sur la base et son bois de Phylica originel. Puis pointe Bénédicte et ses programmes d’analyse de la qualité de l’air.

Le séjour s’est achevé par une balade à BMG, là où viennent pêcher les résidents. Le soleil tapait fort et nous nous sommes fendus d’un moment de méditation, la tête dans l’herbe, le visage face au soleil. Pendant ce temps, le réveillon de Noël se préparait sur le Marion.

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