CONQUÉRANT DE L’IMPOSSIBLE

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Description

Mike Horn, aventurier « professionnel » de l’extrême, doté d’un ego solidement structuré : Je, moi, mon… et les autres, doué d’une rare énergie et d’une volonté farouche, entraîne le lecteur, avec un art consommé de la dramatisation, dans le périple de 26 mois (4 août 2002-21 octobre 2004) effectué le long du cercle polaire arctique.

Parti en monocoque du Cap Nord il a ensuite tiré traîneau ou kayak, affronté des températures de -60° C, des blizzards aveuglants, de tumultueuses eaux glacées, rencontré ours polaires, loups, troupeaux de bœufs musqués, admiré le grand show du froid, été « à la recherche de l’humain », le tout en solitaire, ou presque. En effet, heureusement équipé des moyens de la technologie moderne, GPS et telsatt, il pouvait contacter sa femme qui le renseignait utilement sur l’évolution de la météo ou venait périodiquement le retrouver aux rendez-vous fixés, en compagnie de leurs filles qu’il s’étonnait de voir grandir en son absence. Il pouvait également joindre à tout moment son équipe logistique qui lui apportait d’un coup d’aile ravitaillement ou matériel de rechange, prenait photos et vidéos aux étapes où les amis venaient parfois « lui faire un triomphe ». Son frère aussi, lui a rendu le service d’acheminer en Alaska le trimaran commandé pour traverser le détroit de Béring, et avec lequel il a achevé son voyage, après avoir repris quelque temps son kayak en bordure de la côte sibérienne.

Prétendant suivre fidèlement les conseils des anciens, son obsession des records l’a souvent fait passer outre, au risque de mettre sa précieuse vie en danger. Très sensible à la solidarité humaine, il appréciait d’être hébergé et nourri – une vingtaine de fois – ou de recevoir de l’aide gracieusement, mais s’offusquait dès qu’une facture lui était présentée, évidemment fort élevée dans ces contrées inhospitalières. Les tracasseries d’une administration russe tatillonne le mettaient en rage, l’incitant à la provocation ou à solliciter jusqu’au piston d’un Général pour obtenir coûte que coûte les autorisations nécessaires. L’anecdote concernant l’infirmière de l’hôpital de Dickson en Russie (p. 55) n’était pas indispensable, pas plus que celle relatant l’épisode du commissariat de Pevek (p. 304).

Enfin, il reste à préciser que ni les élans/orignaux ni les caribous/rennes ne sont des équidés,  mais  des cervidés et appartiennent  de surcroît à un ordre différent, celui des artiodactyles (pages 17 et 131).

A signaler que le livre comporte un prologue,  huit chapitres et un épilogue, deux pages de réflexions personnelles, une de remerciements, mais pas de table des matières.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Mike Horn – XO Editions – février 2005

broché –couverture illustrée – 15,2 x 24 cm – 53 photos couleurs hors-texte, 7 cartes – 398 pages

ISBN 2-84563-154-5.