Voyage à travers les climats de la terre.

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Voyage à travers les climats de la terre.

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Description

Le climat passé, présent et futur fut, il y a six mois déjà, au cœur des débats de la COP21 : un sujet complexe, polémique, politique autant que scientifique.

Bien avant l’événement, le dossier fut préparé, notamment sur le plan scientifique, par Gilles Ramstein directeur de recherches au CEA (1) et imprimé en novembre 2015 pour l’ouverture de la Conférence, par l’incontournable éditrice Odile Jacob. Le sujet reste totalement d’actualité. On apprend dans cet ouvrage que la climatologie, science nouvelle et transverse, n’a plus rien de commun avec la climato de papa. Prière d’avoir de solides notions sur la chimie des gaz, la géochronologie, la paléontologie, la physique de la Terre, la tectonique des plaques, la planétologie, la sédimentologie, la modélisation mathématique et j’en passe… À moins d’être le Pic de la Mirandole (1463-1494), on éprouvera quelques difficultés à appréhender toutes ces disciplines interactives. Heureusement, Gilles Ramstein, chercheur, animateur d’équipes et pédagogue est venu à notre secours pour brosser une fresque quasi ludique (n’exagérons pas) du diaporama présenté sous forme d’énigmes intrigantes coiffées d’un chapeau au suave parfum de Jules Verne. On embarque et on en redemande.

L’histoire commence il y a 4 MA (2) tout de même, et bouscule bien des certitudes devenues caduques. Savez-vous qu’à l’origine était une nébuleuse primitive pilonnée d’impacts d’astéroïdes qui apportèrent l’eau sur Terre. Une accalmie (à 3,8 MA) permet déjà d’évoquer le premier climat chaud, malgré un Soleil comparable à un réacteur nucléaire à fusion, dont la luminosité ne cesse d’augmenter de 7 % par milliard d’années… Le ton est donné. Les gaz entrent en jeu marqués par le GEO (3) au Paléoprotérozoïque (2,3 MA) associé à la chute du méthane et, bien plus tard, il y a 700 MA (4) à la baisse du dioxyde de carbone concomitante à une glaciation globale. Les surprises ne font que commencer. L’apparition des continents (il y a 3 MA) perturbe le cycle du carbone et les gaz à effet de serre maintiennent la Terre au chaud. L’oxygène provoque un basculement de l’océan et de l’atmosphère il y a 2,3 MA et une grande stabilité thermique s’installe jusqu’à 0,8 MA. Pas pour longtemps, car survient un deuxième accident avec une brutale rupture du cycle du carbone, l’acidification massive de l’océan, la formation de la « Terre boule de neige » (5) suivie d’une débâcle des glaces, la faute au CO2. Déjà lui. Au dam des écologistes, les grandes crises biologiques sont marquées par l’extinction de 90 % des espèces (entre 600 et 60 MA) et sont toujours associées aux variations climatiques. La baisse du CO2 (encore lui) provoque les glaciations antarctique et arctique dès 34 MA. Un renversement de tendance de quelques MA a lieu au Miocène (de 24 à 5 MA), mais il n’est pas encore possible de déterminer la teneur en CO2 des bulles emprisonnées à cette époque dans les carottes de glace, car les mesures les plus sophistiquées n’excèdent pas 0,8 MA. À la faveur du réchauffement, vont arriver les grands singes qui essaimeront en Afrique et seront à l’origine des hominidés. Les variations orbitales du rayonnement solaire vont rythmer le climat à la fréquence de dizaines de milliers d’années (6) ce qui expliquera les variations glaciaire/interglaciaire. Vient la grande question : la perturbation anthropique (7) actuelle est-elle à même de modifier ces oscillations sur le long terme ? Allons-nous vers une disparition partielle ou totale des calottes glaciaires ? Et demain ? Actuellement, on s’inscrit dans une profusion de données qui posent de nouvelles questions n’apportant pas nécessairement une meilleure compréhension
des variations climatiques.

La capacité de l’Homme à brûler les combustibles fossiles est liée à l’augmentation du CO2 atmosphérique. Toujours lui. Selon les prévisions du GIEC (8), les calottes glaciaires se déstabilisent et contribuent massivement à la hausse du niveau marin : un réchauffement qui pourrait inhiber la prochaine glaciation, selon la modélisation de l’équipe de Louvain-laNeuve. Les équipes du LGGE (9) ont permis de faire des avancées spectaculaires. On apprend ainsi que le Quaternaire est l’une des périodes les plus froides de l’histoire de la Terre, avec des alternances de longues périodes froides et de courtes périodes chaudes, comme actuellement. De -9 000 à -4 500 BP (10) le Sahara fut humide et vert et bascula vers l’aridification en quelques dizaines d’années. Depuis 5 000 ans, la rapide croissance du CO2 provoque la libération du méthane dans les pergélisols… Le GIEC montre que toutefois l’impact anthropique reste très faible… jusqu’à la révolution industrielle !

L’évolution des teneurs en CO2 n’impliquerait pas majoritairement l’Homme, ce qui est un argument avancé par les climato sceptiques décriés peut-être un peu prématurément. Venons-en à l’essentiel qui nous préoccupe. Les effets à court terme du changement climatique anthropique ne sont plus négociables. La poursuite de la dilapidation des ressources fossiles peut conduire à une rupture climatique. Selon un modèle (11) du GIEC, la remontée du niveau marin se situe entre 0,5 et 1,4 m (toutefois 2 à 3 mm/an pour les optimistes) d’ici la fin de ce siècle, mais selon Oppenheimer, des processus importants n’ont pas été pris en compte dans les modèles. Une incertitude trop grande pour valider les projections, mais qui ne dispense pas d’agir. Et sous le slogan « sauver le climat », c’est « sauver l’Homme de la perturbation anthropique » qu’il faut lire. En finale, Gilles Ramstein propose quelques pistes prospectives dont je laisse le plaisir de la découverte au lecteur qui sera ainsi bien équipé pour aborder les attendus de la COP21. Tableau et figures a minima (cet ouvrage n’est pas un traité). Bibliographie triée par chapitres (indispensable) et glossaire, tout aussi indispensable.
(1) : Commissariat à l’énergie atomique ; (2) : Milliard d’Années ; (3) : Grand événement d’oxydation ; (4) : Million d’Années ; (5) : Snowball Earth ; (6) : Cycle de Milankovitch ; (7) : intervention humaine ; (8) : Groupement d’experts
intergouvernementaux sur l’évolution du climat ; (9) : Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement de Grenoble ; (10) : Before Present ; (11) : « Le résumé des décideurs ».

Jacques Nougier

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Par Gilles Ramstein, préface de Michel Brunet

Éditions Odile Jacob sciences juin 2015 – broché – couverture illustrée – 15,5 x 24 cm – 352 pages

ISBN : 978-2-7381-2853-9.

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